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Les actualités de la recherche – Décembre 2023

Vignettes YouTube des 4 revues de psychologie positive de décembre 2023

Chaque semaine, je propose une revue de psychologie positive sur ma chaîne Twitch. Voici le résumé des dernières publications scientifiques concernant la psychologie positive, la santé et les neurosciences positives pour le mois de décembre 2023.

Le quiet quitting et les amis au travail

Sommes-nous varaiment généreux ?

Des études économiques, comme celle où des participants reçoivent 10 dollars et décident s’ils en donnent une partie à un inconnu, montrent une moyenne d’environ 2,80 dollars conservés pour eux-mêmes. Une étude plus significative avec 10 000 dollars offerts à 200 individus révèle que la plupart dépensent en moyenne 6 431 dollars pour les autres, montrant une générosité plus importante lorsque l’impact financier est significatif. Les participants ont également donné 6 697 dollars à des ONG. Les préoccupations de réputation n’ont pas affecté la générosité dans l’étude. En résumé, les gens sont moins généreux avec de petites sommes, mais montrent une générosité significative lorsque l’impact financier est important, particulièrement envers les proches et les associations.

Les raisons derrière le quiet quitting

Le phénomène du “quitting” symbolique au travail consiste en une démission symbolique des employés via la réduction de leur investissement. Cette tendance, documentée ces dernières années, est liée au stress professionnel, au burnout et au brownout. Les études révèlent que 6 personnes sur 10 dans les pays développés éprouvent du stress au travail, influencé par l’équilibre entre effort et récompense. Les jeunes travailleurs ont tendance à adopter le “quitting” symbolique plus fréquemment, lié à leurs attentes, priorités et valeurs au travail. Les raisons de ce phénomène incluent la conjoncture du marché du travail, les attentes générationnelles, le manque de possibilités alternatives, et la nécessité de maintenir des revenus. Les auteurs soulignent l’importance du salaire, de la sécurité psychologique, de la reconnaissance, du sens au travail, et de l’autonomie pour prévenir le “quitting” symbolique. La gestion de la motivation, la surveillance du bien-être des salariés, le respect, et la considération de la génération actuelle sont également des éléments clés pour limiter ce phénomène.

Avoir des amis au travail : quel intérêt au niveau professionnel ?

Le troisième article évoque l’importance d’avoir des amis au travail et explore les avantages professionnels qui en découlent. Le bien-être au travail est abordé sous l’angle des relations interpersonnelles, mettant en lumière l’influence positive d’avoir des collègues avec lesquels on s’entend bien. Passant environ 90 000 heures au travail au cours de sa vie, le fait d’avoir des relations positives au travail contribue significativement à l’épanouissement professionnel.

Il y a plusieurs vertus au fait d’avoir un ami proche au travail, notamment la capacité à surmonter le syndrome de l’imposteur. Cette relation amicale offre un sentiment d’appartenance et permet d’obtenir un feedback bienveillant, contribuant ainsi à réduire le sentiment d’imposture. Une étude mondiale menée par l’institut international Gallup démontre que le fait d’avoir un meilleur ami au travail augmente considérablement la satisfaction professionnelle. Ce type de relation au travail joue un rôle crucial dans la satisfaction, le plaisir et même la performance professionnelle. Avoir des collègues avec lesquels on s’entend bien peut également motiver les employés à rester dans un emploi, même s’il ne correspond pas nécessairement à leur emploi idéal.

Le texte aborde également la réaction parfois négative du management qui peut vouloir changer les équipes s’il estime que les employés s’entendent trop bien. Cette approche peut être contreproductive, car une équipe harmonieuse favorise généralement une meilleure productivité et efficacité. Enfin, le passage souligne que, du point de vue économique, changer une équipe pour des raisons de gestion peut entraîner une perte de compétences, d’efficacité et de satisfaction à moyen terme.

Remettre de l’amusement dans sa vie

Le dernier article aborde l’importance de réintroduire de l’amusement dans la vie, basé sur une étude liant certains traits de personnalité au bonheur. L’ouverture à l’expérience est le seul trait bilatéralement lié au bonheur. Les auteurs suggèrent de dégager du temps pour des activités plaisantes, renouant avec des plaisirs de l’enfance, pour cultiver l’ouverture à l’expérience et favoriser le bien-être. En résumé, prendre du plaisir et travailler sur l’ouverture à l’expérience contribuent positivement au bonheur.

Les effets de l’exercice et de la musique sur le cerveau

L’effet de l’exercice sur le cerveau : pas si simple

L’effet de l’exercice physique sur le cerveau est complexe. Selon une étude de 2023, l’exercice cardio à intensité modérée peut compenser les déficits cognitifs causés par le manque de sommeil. Contrairement à la croyance précédente basée sur l’oxygénation du cortex préfrontal, cette étude suggère que d’autres processus se déclenchent dans le cerveau lors de l’exercice, améliorant la cognition même dans des conditions d’hypoxie. Les exercices modérés favorisent la connectivité entre les lobes frontaux et le cervelet, ce qui pourrait expliquer leur impact positif sur la cognition. En revanche, les exercices à haute intensité ne semblent pas avoir le même effet bénéfique.

Dans le domaine de la musique, un article explore les “super pouvoirs” de celle-ci sur le cerveau. Bien que l’article soit long, il met en avant les effets positifs de la musique sur la cognition, notamment en améliorant la mémoire et la concentration. Ces bénéfices seraient attribuables à l’activation de différentes régions du cerveau impliquées dans le traitement musical. Bien que l’article aborde également d’autres aspects complexes, tels que la biologie, liés à ces effets, il suggère que la musique peut avoir des avantages significatifs pour le fonctionnement cérébral.

Les effets de la musique sur le cerveau

Dans le deuxième article, un professeur de neurosciences cognitives de l’université de North Umbria à Newcastle aborde les effets de la musique sur la cognition. Il mentionne que la musicothérapie gagne en reconnaissance, en particulier pour ses propriétés thérapeutiques confirmées par la recherche neuroscientifique, telles que la régulation émotionnelle.

Le chercheur souligne que la musicothérapie est de plus en plus intégrée aux traitements conventionnels de la santé mentale, bien que certaines approches n’aient pas toujours été validées scientifiquement. Il explique que la subjectivité liée aux préférences musicales individuelles complique les études sur les effets de la musique, malgré les tendances générales.

L’article mentionne également que des interventions musicales ont été démontrées pour aider les personnes souffrant de cancer, de douleurs chroniques et de dépression, en atténuant les conséquences du stress. Il aborde également la capacité de la musique à influencer la mémoire autobiographique et la récupération de souvenirs. Le chercheur utilise des techniques telles que l’électroencéphalogramme (EEG) pour comprendre le lien complexe entre la musique, le cerveau et le bien-être mental. L’article souligne l’importance de l’approche personnalisée dans la musicothérapie, compte tenu de la diversité des réponses émotionnelles à la musique.

En conclusion, l’article propose une exploration approfondie des impacts de la musique sur le cerveau, mettant en lumière son potentiel thérapeutique et soulignant la nécessité d’une approche individualisée dans la musicothérapie.

L’effet de la répétition sur la perception des informations

Le dernier article aborde l’effet de simple exposition, également connu sous le nom d’effet de répétition, sur la perception des informations. Cet effet cognitif explique que lorsque les individus sont exposés fréquemment à une information, ils ont tendance à la juger comme étant plus vraie. Ce phénomène, utilisé fréquemment en publicité, crée une association positive avec une marque ou une information simplement en raison de sa répétition. La vidéo souligne que cette tendance peut influencer non seulement la mémorisation, mais aussi le jugement et la sympathie envers l’information, pouvant conduire à des conclusions erronées. L’étude mentionnée dans la vidéo, publiée dans le journal Cognition, révèle que les participants sous-estiment souvent l’impact de la répétition sur leurs propres jugements de véracité, soulignant ainsi la nécessité pour chacun de prendre conscience de ce biais cognitif.

Dans cette étude, les participants ont lu des affirmations sur la culture générale, puis ont prédit comment ils et les autres jugeraient la véracité de ces déclarations après une exposition répétée. Lorsque les participants ont effectivement évalué la véracité des déclarations quelques jours plus tard, l’effet de répétition s’est confirmé, avec une propension accrue à juger comme vraies les informations déjà vues. De plus, les participants ont sous-estimé l’ampleur de cet effet, montrant une tendance à penser que cela aurait un impact moindre qu’en réalité. En outre, ils ont été moins précis dans la prédiction de leur propre performance par rapport à celle des autres, soulignant une méconnaissance de leurs propres biais cognitifs. L’étude conclut sur la nécessité d’éduquer les individus sur cet effet de répétition et de les encourager à développer un esprit critique, surtout dans un contexte d’information sensible, afin de minimiser les erreurs de jugement liées à ce biais cognitif.

Endormissement et déconnexion

À quoi penser pour s’endormir ?

Le premier article porte sur le sommeil, se concentrant particulièrement sur les pensées préendormissement et les techniques pour favoriser un endormissement paisible. Écrit par deux chercheuses australiennes des universités de Melbourne et de Monash, l’article explore les différentes pensées qui peuvent occuper l’esprit avant de s’endormir. Il mentionne que repenser à des moments embarrassants ou se préoccuper de tâches à accomplir peut ne pas être propice à un sommeil tranquille. Une tendance évoquée sur les réseaux sociaux anglophones suggère la création de scénarios fictifs agréables, comme des aventures romantiques ou des exploits imaginaires, pour favoriser l’endormissement. L’article souligne également des études montrant que les personnes qui dorment bien ont plus d’images visuelles et d’expériences plus hallucinatoires lors de la phase d’endormissement.

L’article propose des conseils pour améliorer la qualité du sommeil, tels que la refocalisation cognitive, qui consiste à créer des pensées agréables et relaxantes avant de s’endormir. Il mentionne également d’autres approches comme la méditation de pleine conscience et le training autogène, des méthodes de relaxation qui peuvent aider à induire le sommeil. En outre, l’article souligne l’importance de préparer le sommeil dès le matin en établissant des routines régulières, en réduisant l’exposition aux écrans avant le coucher et en pratiquant une activité physique. Enfin, il encourage la prise de notes des pensées stressantes ou préoccupantes pour les évacuer mentalement. L’article conclut en soulignant l’impact positif de ces stratégies sur l’endormissement, tout en recommandant la consultation d’un spécialiste en cas d’insomnie chronique liée à des problèmes de santé.

Apprendre à se déconnecter

L’article aborde le besoin d’apprendre à se déconnecter dans un contexte où la société valorise la performance de manière croissante depuis les années 70. La culture de la performance, associée à l’avènement des technologies, a entraîné une augmentation de la charge de travail et une pression constante sur les individus pour être productifs. Cette quête incessante de succès impacte la santé émotionnelle, psychologique et physique des individus.

La déconnexion est essentielle pour éviter les comportements apathiques résultant de la surcharge de responsabilités. Les conséquences de cette vie isochronométrique, constamment tournée vers la poursuite d’objectifs, peuvent affecter négativement la santé globale. En outre, les réseaux sociaux et la technologie influencent cette pression : il est souvent nécessaire pour les individus d’être présents en ligne, ce qui ajoute une charge supplémentaire.

Enfin, l’article encourage à remettre en question les croyances et à explorer d’autres explications pour surmonter cette pression constante. Il suggère de se défaire des croyances limitantes, de changer progressivement ses habitudes et de rétablir un équilibre entre les responsabilités professionnelles et la vie personnelle pour une meilleure santé globale.

IA et solitude, antidépresseurs, jeu et santé mentale

L’explosion de la prescription d’antidépresseurs

Le premier article mentionne une enquête sur la prescription d’antidépresseurs en Europe, notamment au Royaume-Uni. Selon les résultats, environ une personne sur dix prend des antidépresseurs en Europe, avec le Royaume-Uni se classant sixième dans le monde en termes de prescription, le double de la France. Cependant, il est souligné que ces chiffres peuvent varier selon les études, et la France semble généralement mieux placée que le Royaume-Uni.

Le groupe de professionnels de la santé, chercheurs, patients et représentants politiques a réagi à ces résultats en publiant une lettre ouverte dans le Journal de Médecine britannique, exprimant des inquiétudes concernant la hausse significative de la prescription d’antidépresseurs en Angleterre au cours des dix dernières années. L’article met en lumière les effets secondaires des antidépresseurs, la tendance à une utilisation à long terme, et souligne que d’autres alternatives, telles que l’accompagnement psychosocial ou des interventions liées à l’activité physique, pourraient être plus efficaces dans certains cas. Les auteurs appellent à une réduction de la prescription d’antidépresseurs et à une communication plus transparente sur les effets secondaires avec les patients.

L’intelligence artificielle pour nous aider à rompre la solitude

Les auteurs du second article discutent de la tendance croissante à la solitude dans les pays occidentaux, soulignant que cela peut être particulièrement problématique pour les personnes âgées. L’intelligence artificielle est présentée comme un moyen potentiel de lutter contre la solitude en renforçant les connexions humaines. Cependant, les auteurs soulignent que cela ne se produira probablement pas automatiquement et dépendra de la conception éthique des IA, ainsi que de la manière dont elles sont programmées pour promouvoir la connexion sociale.

L’article mentionne une étude selon laquelle les IA peuvent être conçues pour encourager les gens à chercher des connexions positives, soulignant que cela peut avoir un impact positif sur le bien-être et la qualité de vie. Cependant, les auteurs soulèvent également des préoccupations quant à l’automatisation croissante et son impact sur les interactions sociales quotidiennes, notamment la réduction des opportunités de rencontrer de nouvelles personnes.

En résumé, l’article explore le potentiel de l’intelligence artificielle pour atténuer la solitude en encourageant les connexions sociales, tout en mettant en garde contre les risques liés à une automatisation excessive qui pourrait compromettre les interactions humaines essentielles.

Le rôle du jeu et de l’entrain pour améliorer la santé mentale

Les chercheurs se posent la question de savoir si le côté amusement, défini comme “playfulness”, agit en tant que médiateur entre différentes dimensions et résultats liés à la santé mentale.

Plusieurs études ont montré des corrélations entre le côté jeu, l’amusement et divers aspects de la santé mentale, tels que la productivité, les comportements innovants, la performance créative, la réussite académique, la gestion du stress, la résilience, et le bien-être général. Le jeu et l’entrain peuvent également jouer un rôle dans les interventions psychologiques pour la santé mentale des adultes.

La psychologie positive est aussi mentionnée, soulignant que certains chercheurs considèrent la psychologie positive comme une psychologie du jeu, car elle s’intéresse à des activités intrinsèquement motivantes et créatives. En clair, ce passage de la revue de psychologie positive évoque l’idée que le jeu, l’entrain et l’amusement peuvent avoir un impact positif sur la santé mentale des adultes, tant en tant que médiateurs dans les interventions thérapeutiques que comme des traits de personnalité influençant les résultats des interventions. Cependant, il est noté que davantage de recherches sont nécessaires pour mieux comprendre ces relations.

Bastien Wagener
WRITTEN BY

Bastien Wagener

Docteur en psychologie, je suis passionné à la fois par le développement personnel, mais aussi par la recherche sur les capacités et potentialités incroyables de l’être humain !
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