L’effet des forces sur le bonheur, l’autocompassion au travail et l’évolution de la personnalité au cours de la vie

Quel est l’effet réel des forces de caractère sur le bonheur ?

La recherche montre que ceux qui se sentent épanouis professionnellement pratiquent souvent cette forme de compassion envers eux-mêmes. L’auto-compassion se caractérise par une attitude bienveillante même en cas d’erreurs ou de difficultés, permettant d’éviter l’auto-jugement et la sur-identification avec le travail. Elle aide à gérer les évaluations négatives de soi, à demander de l’aide lorsque nécessaire, et à se concentrer sur les opportunités pour développer ses forces plutôt que de s’identifier totalement au travail. En pratiquant l’auto-compassion, on peut améliorer le bien-être, la satisfaction au travail, réduire le stress et l’anxiété, tout en augmentant la performance et l’engagement au travail. Mais attention, l’auto-compassion ne signifie pas la complaisance, mais plutôt une attitude constructive de compréhension de ses limites et de recherche de solutions pour s’améliorer. Elle nous rappelle que nous ne sommes pas notre travail, ce qui peut, en fin de compte, accroître notre performance au travail.

La personnalité influence-t-elle notre vie ou est-ce l’inverse ?

Il existe un équilibre délicat entre la personnalité et l’environnement. On peut ainsi se demander dans quelle mesure la vie nous change ou si nous changeons notre vie, et dans quelle mesure la personnalité dépend de l’environnement, ou vice versa. La réponse se situe probablement entre ces deux extrêmes, comme c’est le cas pour de nombreux sujets. Des chercheurs se sont penchés sur le développement de la personnalité à l’âge adulte, en utilisant le modèle bien connu des Big Five (les cinq grands traits de personnalité). Ils constatent que la personnalité est une combinaison d’effets de sélection (les choix que nous faisons en fonction de notre personnalité) et d’effets de socialisation (comment notre environnement, y compris le travail, peut influencer notre personnalité).

La recherche met en évidence que la personnalité peut changer et évoluer au fil du temps, même chez les adultes âgés de 43 à 57 ans. Les traits de personnalité qui peuvent évoluer sont principalement l’extraversion et le neuroticisme, et ces changements sont influencés par les expériences de vie, y compris le travail. Ainsi, il est rassurant de savoir que notre personnalité n’est pas figée, et que des expériences de travail et de vie peuvent contribuer à ces changements. Cependant, il est souligné que ces évolutions ne se produisent pas rapidement, mais plutôt sur une période plus longue, et les tests de personnalité demeurent généralement stables sur le court terme, bien que des évolutions sur le long terme soient possibles. Cela renforce l’idée que la personnalité est un élément complexe et durable qui peut évoluer au fil du temps.

Le pouvoir de l’esprit, l’exploitation des généreux (au travail) et l’effet des études supérieurs sur le bonheur

Le pouvoir de l’esprit sur la santé

Dans cette partie du live, j’aborde un article qui met en évidence le lien entre l’état d’esprit et la santé, en se basant sur des preuves scientifiques. L’article illustre comment nos émotions et notre mental peuvent affecter notre corps, en citant des exemples tels qu’une étude sur des personnes âgées qui montre que s’occuper d’une plante peut prolonger leur espérance de vie. Il insiste sur l’importance de remettre en question les prescriptions médicales (en tout cas de ne pas les appliquer aveuglement, mais de se les approprier et de les comprendre), d’adapter les traitements en fonction des particularités individuelles, et de prendre conscience de l’impact des décisions passées sur la santé. En résumé, l’article met en avant le rôle de l’esprit dans l’amélioration de la santé, en complément des traitements médicaux conventionnels.

Les personnes généreuses sont-elles exploitées au travail ?

Ici, il est question d’une étude sur la générosité au travail. Des recherches antérieures ont démontré que la générosité au sein de l’environnement professionnel est bénéfique, améliorant l’ambiance au travail et la productivité. Cependant, il est relevé qu’une réputation de générosité peut parfois conduire à une exploitation involontaire de la part des supérieurs hiérarchiques, qui sollicitent davantage ces individus sans compensation. Cette sollicitation excessive peut entraîner un désengagement des employés et, à terme, un burnout. Il est donc recommandé de fixer des limites à la générosité au travail pour éviter ces conséquences négatives, tout en reconnaissant les avantages de la générosité au sein de l’équipe.

Faire des études : quel effet sur le bonheur ?

Pour le dernier article du jour, c’est le thème de l’impact des études supérieures sur divers aspects de la vie qui a été abordé. Des études antérieures ont déjà montré que l’obtention d’un diplôme universitaire a tendance à améliorer le bien-être mental et physique, l’insertion professionnelle, ainsi que le niveau de revenu. Cependant, une étude récente menée aux États-Unis soulève la question de savoir si ces avantages sont toujours aussi significatifs aujourd’hui. L’étude révèle que les personnes qui ont poursuivi des études supérieures obtiennent de meilleurs résultats dans de nombreux domaines de la vie, tels que la santé, les relations, la satisfaction personnelle, l’engagement civique, et même l’optimisme pour l’avenir.

Néanmoins, l’article souligne que les avantages des études supérieures doivent être mis en perspective, car ils peuvent également dépendre de la motivation personnelle et du projet derrière les études. De plus, le niveau de revenu est un facteur important qui influe sur ces avantages. En fin de compte, l’impact des études supérieures est significatif, mais il peut varier en fonction de plusieurs facteurs, ce qui souligne la complexité de cette question.

Le lien entre IA et besoins psychologiques, la réactivation des souvenirs oubliés et le timing de l’entraînement physique

Notre rapport à l’IA est lié au fait que nos besoins soient satisfaits

Dans cette vidéo, on commence par un article scientifique lié à l’autodétermination et à l’intelligence artificielle (IA). L’article se base sur une étude longitudinale menée en Europe, qui examine comment la satisfaction des besoins fondamentaux tels que l’autonomie, la compétence et la connexion aux autres influence notre perception et notre relation avec les intelligences artificielles. Les résultats de l’étude suggèrent que plus les besoins de ces besoins sont satisfaits, plus les individus ont une attitude positive envers l’IA et moins de négativité envers elle.

Cette relation met en évidence l’importance de renforcer le sentiment d’humanité à travers la satisfaction de ces besoins fondamentaux, pour ne pas voir l’IA comme une menace mais comme un outil utile. Pour favoriser l’adoption de l’IA dans les organisations, il est recommandé de former les employés, de renforcer leur autonomie et leur compétence, de fournir des feedbacks positifs et de créer une communauté de partage d’expériences autour de l’IA.

Réactiver les souvenirs oubliés, c’est possible

Le deuxième article se penche sur le processus de la mémoire, révélant que l’oubli n’est pas la suppression définitive des souvenirs, mais plutôt un mécanisme de régulation active des engrammes, qui sont des réseaux de neurones associés à des expériences ou informations stockées dans le cerveau. Une étude réalisée sur des souris a montré que même lorsque les souris semblaient avoir oublié un souvenir, les engrammes correspondants étaient toujours présents. Les chercheurs ont réussi à activer ou désactiver ces engrammes, suggérant que l’oubli est un processus actif. Bien que ces découvertes offrent des perspectives passionnantes sur la compréhension de la mémoire, elles sont encore au stade préliminaire de la recherche. On est donc encore loin de pouvoir réactiver à la demande des souvenirs oubliés chez l’être humain (si tant est que cela soit possible !).

S’entraîner le matin ou le soir : quelle est la meilleure stratégie pour la santé ?

Une étude récente a été publiée sur le lien entre l’exercice physique, le moment de la journée, et l’obésité. Ce travail de recherche suggère que l’exercice modéré à intense le matin peut être plus bénéfique pour la santé et la régulation du poids que pendant d’autres moments de la journée. Cependant, il est important de noter que cela nécessiterait environ 2h30 d’activité physique par jour, ce qui semble difficile à mettre en place pour la plupart d’entre nous. Par ailleurs, l’étude nécessiterait une confirmation avec des essais cliniques randomisés pour étayer davantage ces conclusions.

Une autre étude suggère que l’activité physique modérée le matin est associée à une réduction de 10% du risque de diabète de type 2, par rapport à l’après-midi (9% de réduction) et au soir. Cependant, l’activité physique vigoureuse, quelle que soit l’heure de la journée, réduit le risque de diabète de type 2. En conclusion, l’exercice modéré le matin peut être bénéfique s’il est long et très régulier, mais il est plus intéressant de s’engager dans des activités physiques plus intenses pour une meilleure santé, parce qu’elles sont plus aisées à intégrer dans un quotidien chargé.

ChatGPT pour analyser les récits de vie et aider les psy, utiliser la technologie pour le bien-être

Créer des récits de vie à partir de flux de pensée avec ChatGPT

Le premier article traite d’une étude récente dans laquelle des chercheurs ont entraîné ChatGPT à créer des récits de vie (des narratifs) à partir des flux de pensées d’individus. Les récits ainsi constitués sont la plupart du temps tout à fait ressemblant à ceux qu’auraient pu produire des individus en questions. C’est intéressant car cela peut à la fois être un outil d’analyse puissant pour les thérapeutes, mais aussi pour les individus dont le narratif a été généré par l’IA. En découvrant ces récits qui leur correspondent, les gens apprennent des choses sur eux-mêmes et peuvent s’en servir comme support thérapeutique.

ChatGPT pour aider les psychologues et les coachs

Dans une étude consécutive à la première, les chercheurs ont mené un travail exploratoire pour savoir si ChatGPT pouvait être utilisé comme assistant thérapeutique à partir des narratifs des individus. Il se trouve que les outils proposés par l’IA étaient tout à fait cohérent avec ce qu’un psychologue ou un coach pourrait proposer. Bien sûr, c’est ensuite au professionnel de choisir l’outil et le déroulé le plus pertinent pour le patient. Cela représente toutefois un atout non négligeable pour passer du diagnostic à l’accompagnement plus rapidement.

Utiliser la technologie pour davantage de bien-être

Le dernier article évoqué dans cette revue concerne l’usage du numérique à des fins de bien-être. Les auteurs soulignent notamment que si les études sur les méfaits du numérique sont nombreuses, il y a encore peu de travaux sur la manière dont on peut utiliser les outils digitaux pour favoriser le bonheur. Pourtant, la recherche semble prometteuse sur le sujet.