Les progrès en matière d’imagerie cérébrale ont permis de réaliser de grandes avancées dans la compréhension du cerveau humain depuis 30 ans. Et si c’est d’abord l’étude des patients cérébrolésés qui a permis de mieux saisir le fonctionnement du cortex, la recherche s’intéresse aujourd’hui également beaucoup au fonctionnement normal, voire optimal du cerveau. C’est sur cet aspect que se concentre le champ des neurosciences positives que je vous propose d’explorer dans cet article.
Pourquoi parler de neurosciences positives ?
Grâce aux avancées technologiques, notamment la tomographie par émission de positons ou “PET scan” et l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf), il est devenu possible d’étudier le cerveau humain en fonctionnement de manière non invasive. Comme pour la psychologie, la recherche s’est d’abord focalisée sur les personnes ayant besoin d’aide. Ainsi, l’étude des patients cérébrolésés, du stress, et plus largement des dysfonctionnements, a largement précédé l’analyse du fonctionnement normal du cerveau. Et de manière similaire à ce qui s’est produit avec la psychologie positive, un mouvement a été initié afin d’étudier plus en détail les structures cérébrales liées au fait de vivre une vie épanouissante. C’est notamment la création du prix de neuroscience positive qui a fortement contribué à la structuration de ce champ d’investigation.
En clair, les recherches en neurosciences positives décrivent donc les structures cérébrales qui favorisent le bonheur. Elles visent à mettre en lumière les mécanismes liés à la coopération, à la valorisation du bien-être mutuel et à la construction des structures sociales qui étendent l’épanouissement individuel1. Il s’agit ici bien sûr d’un sous-champ de recherche assez spécifique et récent. En effet, les neurosciences ont globalement commencé à s’établir en tant que discipline scientifique dans les années 1960-1970. Enfin, il est à noter que les thématiques de recherche traitées dans la version “positive” des neurosciences font appel à des travaux de psychologie positive et de neurosciences sociales. Il s’agit donc d’une approche assez interdisciplinaire.
Quelques thématiques issues des neurosciences positives
Comme ce champ de recherche est encore assez jeune et que ses thématiques sont diverses, il est assez difficile de résumer tout ce qui pourrait relever des neurosciences positives en quelques paragraphes. Néanmoins, on peut regrouper les connaissances actuelles autour de trois grandes thématiques :
- Les neurosciences sociales
- La compassion dans le cerveau
- La neurologie de la résilience
Le cerveau social
Les relations sont essentielles à notre bonheur et à notre santé. Nos capacités à créer des liens et à coopérer sont même essentielles à notre survie en tant qu’espèce2,3. Il va donc de soi que l’activation des circuits cérébraux liés aux relations sociales positives nous apporte un certain nombre de bénéfices émotionnels et psychophysiologiques. L’ocytocine, une neurohormone sécrétée par ces mêmes circuits cérébraux, a ainsi un impact sur la confiance, l’empathie, la générosité et plus largement sur la création de liens sociaux. Prenons quelques exemples largement étudiés du point de vue neurologique pour y voir plus clair.
Le cerveau des parents
Des décennies de travaux sur les rongeurs et les grands singes ont permis d’identifier plusieurs hormones et régions cérébrales impliquées dans le développement et le maintien des relations entre parents et enfants. Le cerveau est en quelque sorte précâblé pour les soins parentaux. Mais c’est au moment de devenir parent que des changements notables s’opèrent.
Devenir un père ou une mère active tout d’abord un circuit global de soin dans le cerveau4. En effet, on observe une augmentation de la matière grise dans les régions associées à la motivation parentale (hypothalamus, amygdale, striatum et cortex préfrontal latéral) chez les parents entre le 1er et le 4ème mois après la naissance de l’enfant5. On retrouve ainsi des schémas d’activation spécifiques liés aux circuits de la motivation et de la récompense dans le cerveau des parents en réaction à des pleurs d’enfants6 ou à l’observation des photos d’enfants7,8. Bien sûr, au-delà de la motivation, ce sont aussi des zones connues pour être liées à l’empathie qui sont activées. Enfin, les comportements parentaux reposent également sur des neurotransmetteurs comme l’ocytocine et la dopamine9. La première étant impliquée dans la création de liens et la seconde dans le circuit de la récompense.
Mais tout ceci ne fonctionne pas de manière automatique et uniforme pour n’importe quel parent. Ainsi, les parents qui s’occupent plus de leur enfant ont une activité plus importante dans un réseau de structures cérébrales impliquées dans la vigilance, la récompense, la motivation, l’empathie cognitive et la compréhension sociale. De même, les régions liées au traitement émotionnel sont aussi plus actives chez le parent qui s’occupe le plus des enfants dans un couple par rapport à son partenaire moins impliqué. Et ici, point de différence en fonction du sexe : hommes et femmes sont sur un pied d’égalité. De plus, il est important de noter que ces modifications sont purement liés à la relation sociale à l’enfant, et non à un quelconque rapport génétique4.
Les autres relations proches
Même si les relations amoureuses sont moins étudiées que les relations parentales, on dispose tout de même de quelques travaux sur le sujet. Les conclusions de diverses recherches évoquent encore une fois l’importance de l’ocytocine. On a par exemple pu observer que cette dernière était plus présente chez les personnes impliquées dans une nouvelle relation romantique que chez les célibataires. Mais il ne suffit pas d’être en couple pour sécréter plus d’ocytocine. Son taux semble en réalité être corrélé aux interactions entre les partenaires10. Néanmoins, il faut noter que notre niveau d’ocytocine est toujours plus élevée quand nous créons de nouvelles relations11.
Mieux encore, des travaux ont montré que les couples12 et les personnes ayant des amitiés fortes13 ont des réactions cérébrales similaires lorsqu’ils sont exposés aux mêmes stimuli. On suppose que cette synchronisation cérébrale permet de mieux interagir avec la personne proche, ce qui aboutit à plus d’efficacité et d’intimité relationnelle.
Le cerveau compatissant
D’une manière générale, et nous avons commencé à le voir, certaines zones du cerveau sont spécifiquement liées aux relations fortes et positives. Et ceci n’est pas sans lien avec les comportements, pensées et sentiments de bonté, d’aide, de générosité ou de compassion. Bref, tout ce qu’on regroupe sous le terme de “comportements prosociaux” . De manière tout à fait intéressante, plusieurs travaux ont identifié une base neurobiologique à ces vertus. L’être humain ne serait donc pas intrinsèquement mauvais, et la compassion ne serait pas qu’un construit social.
Approfondissons le sujet. Deux zones spécifiques, le noyau accumbens et le cortex orbitofrontal médian, ont été identifiée comme associées à la tendresse, à l’empathie et à la coopération14. Or, ces régions sont plus généralement impliquées dans le circuit de la récompense. Ainsi, toutes les activités en lien avec la bonté et la générosité sont perçues comme procurant une récompense de manière intrinsèque. Être généreux nous fait nous sentir bien, et semble être une récompense en soi. Certes, de nombreux paramètres viennent moduler cette réponse, mais il est notable de constater que ces comportements sont inscrits dans notre cerveau comme étant fondamentalement positifs, alors même qu’ils impliquent souvent un sacrifice au bénéfice d’autrui. Notre cerveau réagit donc de la même manière que nous recevions une récompense ou que nous fassions preuve de générosité envers quelqu’un15,16.
Évidemment, comme chacun peut le constater, nous ne sommes pas tous parfaitement égaux lorsqu’il s’agit de comportements prosociaux. Mais comme notre cerveau est plastique, ces comportements et compétences peuvent être développés et “entraînés” .Il est par exemple possible d’augmenter l’activité des régions cérébrales impliquées dans la compassion en s’entraînant quotidiennement pendant deux semaines. On développe par la même occasion les régions impliquées dans la régulation émotionnelle et la cognition sociale17. Devenir plus utile aux autres est donc aussi un moyen d’apprendre à mieux gérer ses émotions et à mieux interagir avec autrui.
Le cerveau résilient
Dernier sujet conséquent à aborder dans les neurosciences positives : la résilience. C’est ici une partie spécifique du système limbique, l’amygdale, qui tient le premier rôle. Cette zone répond particulièrement aux stimuli émotionnels. Si vous vous êtes déjà intéressé au lien entre cerveau et stress, son nom ne doit pas vous être inconnu.
Dans le cadre qui nous intéresse, les chercheurs ont pu constater que les gens plus heureux ont des amygdales plus réactives aux images positives. Quand il s’agit d’images négatives en revanche, aucune différence n’est observée entre individus en fonction de leur niveau de bonheur18. L’amygdale s’active en effet toujours à la présentation de stimuli négatifs, mais pour les personnes plus heureuses, cette dernière s’active aussi quand des stimuli positifs sont présentés19. Ceci suggère que les personnes plus épanouies détectent davantage les opportunités présentes dans leurs environnement, tout en préservant leur capacité à détecter les menaces et les problèmes.
Mais comme toujours, les variations interindividuelles sont nombreuses. Les chercheurs ont ainsi observé un lien entre activation des amygdales et personnalité. Celles-ci répondent par exemple davantage aux stimuli émotionnels positifs chez les extravertis20. De même, la capacité à réguler ses émotions et à développer des réactions positives de l’amygdale est liée aux expériences d’attachement durant l’enfance. Cela n’interdit toutefois pas de développer cette capacité plus tard21. Pour ce faire, les outils de recadrage et de réévaluation émotionnelle sont à privilégier, leurs effets étant directement visibles au niveau cérébral22. Il est aussi possible de s’entraîner à la méditation de pleine conscience pour développer une meilleure régulation émotionnelle et repérer plus facilement le positif afin d’en tirer pleinement avantage23.
Les limites générales des neurosciences
Si ces premiers résultats sont intéressants, il faut toujours rester prudent avec les études sur le cerveau. Tout d’abord, ces travaux mesurent le plus souvent des corrélations entre l’activité de certaines zones du cerveau et des comportements particuliers. Dès lors, difficile de savoir précisément comment se développent certaines zones en fonction de l’activité d’un individu. Néanmoins, notre cerveau est très plastique. Mis à part certaines fonctions qui présentent des fenêtres d’apprentissage critiques (langage, marche, etc.), la plupart de nos comportements peuvent être renforcés et développés avec l’apprentissage tout au long de la vie.
De plus, l’identification du lien entre certaines zones et certains comportements ne nous apprend pas toujours énormément de choses sur la psychologie et le fonctionnement humain. Savoir que telle activité implique telles zones du cerveau ne nous aide pas nécessairement à mieux comprendre notre fonctionnement comparativement aux études de psychologie cognitive ou de psychologie sociale. Certes, cela permet parfois d’identifier un lien entre différents comportements (mêmes circuits impliqués dans des activités différentes) ou de confirmer des modèles théoriques développés en psychologie. Mais même si ces travaux affinent notre compréhension de l’être humain, leurs implications pratiques au quotidien ne sont pas toujours évidentes.
J’insiste sur ce point car vous aurez remarqué qu’on s’appuie aujourd’hui souvent sur les neurosciences pour rendre un discours plus “sexy” ou crédible. Cela n’apporte parfois aucune valeur ajoutée, si ce n’est de rendre le propos inutilement compliqué. On accole même parfois le préfixe de “neuro” à d’autres termes pour raconter “n’importe quoi” ou rendre innovant des mécanismes identifiés depuis plus de 50 ans par la psychologie…
Le fonctionnement de l’imagerie cérébrale
Enfin, il faut garder à l’esprit que l’imagerie cérébrale fonctionne, pour simplifier les choses, par soustraction. Quand on observe un cerveau en fonctionnement, on enregistre d’abord une activité “neutre” ou “au repos”, puis une activité “en situation” (ex : on montre certaines images émotionnellement évocatrices aux personnes participant à l’étude). C’est la moyenne de toutes les soustractions effectuées pour tous les individus qui permet de circonscrire les circuits les plus impliqués dans telle ou telle fonction. Or notre cerveau est en réalité quasi intégralement sollicité en permanence. Attention donc à ne pas adopter une vision mécanique et excessivement simpliste du cerveau !
Conclusions
Les neurosciences positives nous permettent donc d’en apprendre un peu plus sur les substrats biologiques des activités, émotions et comportements qui contribuent à notre épanouissement et à notre bonheur. En clarifiant le lien existant entre certaines fonctions, ces travaux viennent confirmer certaines hypothèses de la psychologie et apporter leur lot de nouvelles questions.
Au fur et à mesure qu’on en apprend plus sur ce qui se passe dans notre boîte crânienne, de nouvelles approches et de nouveaux outils sont développés pour favoriser l’épanouissement et le bonheur. Mieux, cela nous offre la possibilité de voir précisément comment certaines méthodes de psychologie positive modifient notre cerveau. Mettre en œuvre les outils dont je me fais le relai sur le blog ne provoque ainsi pas uniquement des ressentis. Leurs effets ne sont pas seulement “dans la tête” au sens figuré. Ils s’inscrivent en dur dans le cerveau, à tel point qu’on peut le voir à l’image !
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Merci d’être passé(e) sur le site et d’avoir pris le temps de lire cet article ! J’espère que vous l’avez apprécié.
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