Chaque semaine, je propose une revue de psychologie positive sur ma chaîne Twitch. Voici le résumé des dernières publications scientifiques concernant la psychologie positive, la santé et les neurosciences positives pour le mois de janvier 2024.
Atteindre ses objectifs
Comment atteindre ses objectifs de l’année ?
L’article discute des résultats d’une enquête annuelle aux États-Unis sur les objectifs des Américains pour l’année en cours. Les principaux objectifs mentionnés comprennent l’amélioration de la forme physique, de la santé mentale, la perte de poids, et de meilleures habitudes alimentaires. L’article souligne que la plupart des objectifs liés à la santé, au sport et au poids restent des préoccupations constantes.
Trois grandes pistes sont présentées pour atteindre ces objectifs. La première consiste à créer des habitudes positives, basées sur des études montrant que les habitudes sont plus importantes que la volonté ou la détermination pour atteindre des objectifs à long terme. Il est recommandé de commencer par des habitudes simples et de construire progressivement. La deuxième piste suggère de définir des objectifs mesurables, spécifiques et datés. Avoir des mesures précises permet de suivre les progrès, de rester motivé et d’établir des objectifs intermédiaires pour maintenir la motivation à long terme. Enfin, l’article met en avant l’importance de l’autorégulation et du self-contrôle pour maintenir des habitudes et atteindre des objectifs. Des liens vers d’autres articles sont proposés pour approfondir ces concepts.
Le sentiment de maîtrise
Le deuxième article traite du sentiment de maîtrise, soulignant son importance dans le bien-être psychologique. Il explique que la maîtrise ne se limite pas à être reconnu comme expert dans un domaine, mais plutôt à utiliser ses compétences au maximum, même si cela n’entraîne pas nécessairement une reconnaissance publique. Le texte suggère que le sentiment de maîtrise peut varier et jouer un rôle crucial dans la gestion du stress. De plus, il mentionne une étude qui montre que le sentiment de maîtrise est lié à une moindre détresse psychologique chez les adultes d’âge moyen.
Pour développer le sentiment de maîtrise, le passage propose plusieurs conseils. Il encourage à analyser la fréquence à laquelle on attribue ses expériences à la chance plutôt qu’à ses actions, à reconnaître ses réalisations positives, et à identifier ses forces pour s’appuyer sur elles. En mettant l’accent sur le développement du sentiment de maîtrise, le texte s’inscrit dans une perspective de psychologie positive et souligne son rôle dans l’amélioration globale de la vie personnelle.
L’espoir comme antidote
Le troisième article aborde le thème de l’espoir comme antidote, mettant en lumière son importance dans un contexte mondial difficile. Face aux multiples problèmes actuels, le niveau d’espoir peut être réduit, surtout au niveau social et mondial. L’espoir, dans le contexte psychologique, ne se limite pas à une vision optimiste constante, mais plutôt à la croyance en la capacité de changer les situations actuelles pour atteindre des objectifs désirables. Il existe plusieurs stratégies pour cultiver et maintenir l’espoir, notamment la fixation d’objectifs, la célébration des succès passés, la flexibilité face aux obstacles, l’importance du collectif, et le recadrage cognitif.
L’espoir n’est toutefois pas passif, mais orienté vers l’action, encourageant à identifier les étapes et actions nécessaires pour atteindre les objectifs. Des études démontrent d’ailleurs que travailler sur l’espoir peut améliorer la santé mentale, l’estime de soi, et aider à surmonter les symptômes de dépression. En mettant en avant la nécessité de construire une vision positive du futur, l’article insiste sur la capacité de chacun à développer cette compétence, même dans des moments difficiles, en soulignant que l’espoir se cultive par des actions concrètes et une vision constructive du passé et du futur.
Le FOMO, la vie à la campagne et les bonnes résolutions
FOMO : n’ayez plus peur de refuser des invitations
Cet article explore la peur de refuser des invitations et met en lumière une étude de 2023 qui s’intéresse à la perception des conséquences négatives liées au refus d’une invitation. L’étude révèle que de nombreuses personnes surestiment ces conséquences, tant immédiates que différées dans le temps. Les participants imaginent souvent des répercussions négatives plus importantes que ce qui se produit réellement. L’étude montre également que ceux qui ont l’habitude d’inviter et qui ensuite sont invités ont une vision plus réaliste des conséquences d’un refus, comparé à ceux qui ont d’abord été invités. En somme, l’article encourage à ne pas craindre le refus d’invitations, soulignant que les conséquences sont souvent moins graves qu’on ne le pense.
Vivre en ville ou à la campagne ?
Le deuxième sujet concerne le débat entre ville et campagne en termes de santé mentale. Il se réfère à une étude longitudinale au Royaume-Uni, suivant 40 000 ménages depuis 2009. Plusieurs aspects sont examinés, tels que l’activité physique, l’accès aux espaces verts, et la qualité de l’air. Globalement, l’article souligne que vivre en ville offre plus d’opportunités d’activité physique en raison de la proximité des lieux, tandis que la campagne l’emporte sur la qualité de l’air. Cependant, il insiste sur la variabilité des résultats selon la région spécifique, le coût du logement, l’accès aux services publics, et les préférences individuelles, soulignant qu’il n’y a pas de réponse universelle.
Comment tenir ses bonnes résolutions ?
Le dernier thème abordé explore la manière d’évaluer et de maintenir ses bonnes résolutions, en mettant l’accent sur la nécessité de décomposer les objectifs à long terme en sous-objectifs, mesurables régulièrement. Il est recommandé de fixer des objectifs à court terme, idéalement sur une période de 90 jours, et de suivre les tendances plutôt que de se concentrer sur des mesures quotidiennes. Une simulation basée sur le nombre de pas quotidiens est utilisée comme exemple, démontrant que l’évaluation des tendances sur une période hebdomadaire ou mensuelle conduit à un taux de réussite plus élevé par rapport à une évaluation quotidienne stricte. Il est essentiel de souligner l’importance de la réalité quotidienne et des imprévus. Il vaut donc mieux adopter une approche plus réaliste pour évaluer le succès des résolutions.
Garder le contrôle et trouver du sens au travail – CHANGER VIDEO
Ce que les gens recherchent dans leur travail
Les aspirations des travailleurs changent avec une demande croissante de stabilité, de sens et d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Il devient de plus en plus important pour les employeurs et les politiques publiques de créer des environnements de travail favorables, en réponse à des salariés de plus en plus conscients de leurs besoins. Des stratégies comme le “job crafting” sont suggérées dans l’article pour améliorer la satisfaction au travail en permettant aux individus de personnaliser leurs tâches.
Comment augmenter son self-contrôle ?
Dans le second article, on discute de l’importance du concept de soi dans le développement du self-contrôle. Ce dernier explique comment un concept de soi clair et stable peut favoriser une meilleure résistance aux tentations et une plus grande capacité à poursuivre des objectifs à long terme. En revanche, un concept de soi flou ou instable peut entraîner une faible maîtrise de soi, conduisant à des difficultés à résister aux petites gratifications immédiates. L’article met en lumière le lien entre la clarté du concept de soi, le self-contrôle et la cohérence de l’identité dans le temps. Il suggère des stratégies pour renforcer le concept de soi, telles que l’identification des compétences, la recherche de feedback positif et la sortie de sa zone de confort pour mieux comprendre ses limites et préférences. En développant une vision plus claire de soi-même, les individus peuvent mieux définir leurs objectifs à long terme et améliorer leur capacité à s’y conformer, contribuant ainsi à leur bien-être global.
Le positif est-il vraiment efficace ? – CHANGER VIDEO
Pourquoi partager les bonnes nouvelles ?
Le premier article explore les motivations derrière le partage de bonnes nouvelles, mettant en évidence les bénéfices psychologiques de cette pratique. En partageant des événements positifs, les individus augmentent leurs propres émotions positives tout en renforçant leurs relations sociales et en développant un sentiment de gratitude. Une étude récente impliquant près de 300 participants a montré que ceux qui partageaient activement des nouvelles positives étaient plus reconnaissants et se sentaient plus proches des personnes avec lesquelles ils partageaient.
Bien que certains partagent moins fréquemment de bonnes nouvelles, l’article encourage à ne pas sous-estimer l’impact positif du partage sur le bien-être personnel et les relations interpersonnelles. Il soulève également des questions sur les perceptions individuelles de ce qui constitue une bonne nouvelle et les motivations sous-jacentes au partage, invitant à de futures recherches pour mieux comprendre ces dynamiques.
Les programmes de bien-être au travail sont-ils vraiment efficaces ?
Dans la deuxième partie, on examine la question de l’efficacité des programmes de bien-être au travail. En effet, l’article étudié met en lumière les preuves mitigées quant à leur impact. Alors que les initiatives de santé et sécurité au travail sont bien établies, les programmes de bien-être ajoutent une couche supplémentaire en mettant l’accent sur le bien-être mental des employés. Ces programmes comprennent souvent des activités telles que des massages gratuits, des cours de pleine conscience ou des applications de bien-être en ligne.
Une étude britannique récente de l’Université d’Oxford a évalué 90 de ces programmes déployés entre 2017 et 2018, impliquant 233 organisations et 46 000 personnes. Les résultats ont montré qu’aucun programme en particulier ne semblait avoir un impact significatif sur le bien-être des employés, à l’exception notable du volontariat, qui semblait booster le bien-être. Ces conclusions contredisent certaines recherches antérieures qui suggéraient que les programmes de bien-être en entreprise étaient efficaces pour réduire la dépression, l’anxiété et augmenter la productivité.
Les raisons de cette différence pourraient être liées à la diversité des programmes proposés, avec certains programmes combinant une multitude d’activités, y compris des initiatives en ligne qui peuvent être moins efficaces que des interventions en personne. De plus, l’étude n’a pas comparé les niveaux de bien-être des employés avant et après leur participation aux programmes, limitant ainsi la capacité à évaluer l’efficacité intraindividuelle. En conclusion, bien que les programmes de bien-être en entreprise puissent offrir des avantages, leur impact n’est pas toujours garanti et nécessite une analyse détaillée pour déterminer leur efficacité réelle.
Les études sur le bonheur sont-elles fiables ?
Le dernier article aborde les défis des études sur le bonheur, remettant en question la précision des interventions pour améliorer le bien-être en raison de problèmes de reproductibilité et de méthodologie. Par exemple, une étude de 1988 sur le sourire simulé avec un stylo (et ses effets) n’a pas pu être confirmée par 17 études en 2016, soulevant des doutes sur la validité des expériences et la manière dont les données sont analysées. Le problème pourrait être lié au fait que les chercheurs ont tendance à modifier leur méthode d’analyse statistique pour s’adapter aux résultats, plutôt que d’appliquer de manière rigoureuse une analyse préétablie.
Certains chercheurs proposent donc la publication préalable des plans d’analyse prévus par les chercheurs (avant que la recherche soit menée), mais cette pratique est encore peu répandue. Si on ne garde que les études qui ont fait une telle “prépublication”, exprimer de la gratitude et adopter un comportement extraverti montrent des résultats positifs sur l’humeur, tandis que donner de l’argent ou proposer des siestes au travail améliorent le bien-être. Cependant, il n’existe pas suffisamment d’études dans ce cas pour confirmer l’effet des pratiques comme la méditation ou les actes de bonté fortuite par exemple. Toutefois, le fait de n’utiliser que le faible nombre d’études qui ont joué le jeu de la prépublication (pratique encore peu connue et répandue) ne doit pas nous faire écarter d’un revers de main les milliers d’études et nombreuses méta-analyses publiées sur le sujet.
En conclusion, bien que la recherche sur le bonheur soit confrontée à des obstacles méthodologiques, certaines interventions semblent efficaces. Il semble néanmoins crucial de promouvoir des pratiques rigoureuses pour garantir des résultats fiables.
Le FOMO est un nouveau terme qui illustre les problèmes de notre société !
Merci d’être passé(e) sur le site et d’avoir pris le temps de lire cet article ! J’espère que vous l’avez apprécié.
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