Chaque semaine, je propose une revue de psychologie positive sur ma chaîne Twitch. Voici le résumé des dernières publications scientifiques concernant la psychologie positive, la santé et les neurosciences positives pour le mois de septembre 2023.
L’impact des stratégies d’autorégulation, de la santé intestinale et de la musique sur le bien-être mental et l’activité physique
Self contrôle et motivation
L’examen du premier article met en évidence l’importance de l’autorégulation. Il révèle comment les stratégies d’autocontrôle peuvent influencer nos comportements et nos décisions, soulignant le rôle crucial des croyances liées à la volonté et aux méthodes d’autocontrôle pour orienter nos choix.
Flore intestinale & dépression
Le deuxième article présenté explore les liens entre le microbiome intestinal et la dépression. Il met en lumière les relations complexes entre la composition du microbiome, les habitudes alimentaires et les symptômes dépressifs. L’étude suggère ainsi que l’amélioration de la santé intestinale, grâce à l’utilisation de probiotiques et à une alimentation équilibrée, peut contribuer à la gestion de la dépression.
Musique, motivation et activité physique
La troisième recherche présentée se penche sur l’impact de la musique sur la motivation et la performance pendant l’activité physique. Les résultats indiquent ici que le fait de choisir sa propre musique avant l’exercice (quelle que soit sa cadence) peut améliorer la motivation, atténuer la perception de la fatigue et augmenter les performances lors de l’entraînement. En somme, l’intégration de la musique dans une routine sportive peut avoir un effet positif sur la motivation et les résultats obtenus pendant l’exercice.
L’IA pour redonner la parole aux personnes paralysées
Dans ce quatrième article, je reviens sur une avancée technologique récente concernant la récupération de la parole pour les personnes paralysées. Cette avancée repose sur des dispositifs médicaux implantés directement dans le cerveau. Ces derniers permettent de décoder les pensées des individus et de les transcrire en paroles. Deux équipes de chercheurs ont travaillé sur ces interfaces cerveau-ordinateur (BCI) pour décoder l’activité cérébrale liée à la parole et la convertir en mots. Ces BCI ont montré des taux d’efficacité prometteurs, pouvant déchiffrer jusqu’à 78 mots par minute, et ouvrent la voie à une communication orale pour les personnes incapables de parler physiquement.
Article sur les applications de bien-être
Le dernier article traité dans cette revue du 07 septembre traite des applications de bien-être qui visent à améliorer le sommeil et réduire l’anxiété. Les chercheurs ont entrepris une évaluation critique de celles-ci pour comprendre leur efficacité. Certaines applications reposent sur des algorithmes simples et des règles de base pour fournir des recommandations, tandis que d’autres se basent sur des témoignages d’utilisateurs et manquent de preuves scientifiques solides. De plus, il existe des préoccupations concernant la collecte de données personnelles et de potentiels conflits d’intérêts de certains éditeurs d’applications. Pour choisir judicieusement une application de santé mentale, il est essentiel de vérifier la crédibilité de l’application et de rester attentif aux effets obtenus, que ceux-ci soient positifs ou négatifs.
La durée de vie en fonction du niveau d’introversion/extraversion et le rôle du salaire d’autrui dans notre satisfaction au travail
Introversion et espérance de vie
Les introvertis ont tendance à avoir une vie plus calme et s’exposent moins au risque et au stress. À l’inverse, les extravertis s’adaptent mieux au stress et pourraient tirer parti de cet avantage en termes d’espérance de vie. De plus, les introvertis et les extravertis gèrent le stress différemment (en interne pour les premiers ou en cherchant des solutions externes pour les seconds). Par ailleurs, les introvertis ont tendance à détecter plus facilement les éléments stressants.
Les extravertis pourraient toutefois vivre moins vieux à cause de leur plus grande tendance à prendre des risques. Même s’ils gèrent moins bien le stress, les introvertis vivraient dès lors plus vieux car ils survivraient aux extravertis.
Il faut toutefois faire attention aux conclusions simplistes : un seul trait de personnalité ne saurait expliquer tous les comportements des individus.
Salaire brut, salaire comparé et bonheur
Dans un article publié à la fin du mois d’août 2023, des chercheurs ont pu montrer que le salaire brut (pris isolément) ne suffisait pas à expliquer les différences de satisfaction au travail entre individus. En réalité, le salaire relatif a aussi son importance. La rémunération comparée, c’est-à-dire le niveau de revenu d’un individu par rapport à ceux des autres employés de son entreprise, ou plus largement de son secteur d’activité, a un impact important sur le bien-être.
La notion d’équité et de justice salariale est donc quelque chose d’essentiel lorsque l’on parle d’association entre argent et bonheur. Gagner plus peut nous rendre plus heureux, mais cela dépend aussi de ce que gagnent les autres !
Ouverture, natation et recherche du plaisir
La préférence pour l’ouverture ou la fermeture : quel impact sur le bien-être ?
Des chercheurs de l’Université du Dakota du Nord ont étudié la tendance des individus à préférer l’ouverture par rapport à la fermeture, en se basant sur des concepts spatiaux et des mots. Ils ont constaté que les personnes présentant une préférence pour l’ouverture ont tendance à avoir un plus grand bien-être, une plus grande autonomie, ainsi qu’une plus grande intégration sociale.
Cependant, il y a aussi des nuances, car une préférence excessive pour l’ouverture pourrait avoir des effets négatifs. L’article suggère qu’il existe une relation bidirectionnelle entre la préférence pour l’ouverture et le bien-être, mais cette question reste à approfondir. En fin de compte, l’ouverture aux expériences et aux autres semble être un élément participant de manière significative au bonheur.
Nager en eau libre, bonne idée pour la santé mentale ?
La natation en eau libre offre une expérience immersive dans la nature, ce qui peut contribuer à améliorer l’humeur et le bien-être psychologique des nageurs. De plus, le contact avec la nature est connu pour stimuler les performances cognitives et la créativité. Cela peut expliquer pourquoi les personnes qui nagent en eau libre ont tendance à être plus connectées à elles-mêmes et à leur environnement.
Les communautés de nageurs en eau libre peuvent également favoriser une vie sociale plus riche, ce qui peut avoir des effets positifs sur la santé mentale et physique. En général, les personnes qui pratiquent cette activité ont tendance à le faire tout au long de leur vie, ce qui suggère que les avantages ne se limitent pas à des effets à court terme.
La nage en eau libre est donc une option intéressante à considérer si vous avez accès à des lacs, des rivières, des mers ou des océans près de chez vous.
Fuir la souffrance : une mauvaise idée quand on cherche à être heureux
L’article souligne que certaines personnes sont orientées vers l’hédonisme, c’est-à-dire qu’elles recherchent le plaisir, le fun, et les émotions positives pour atteindre le bonheur. D’autres sont orientées vers l’eudémonisme, ce qui signifie qu’elles cherchent le sens de la vie, le développement personnel, et l’accomplissement d’objectifs qui ont du sens pour elles.
De manière systématique, la recherche montre que l’orientation vers l’eudémonisme est associée à un plus grand bonheur, alors tandis que l’orientation vers l’hédonisme est plus controversée. En effet, la recherche du plaisir est parfois liée négativement au bonheur, tandis que d’autres études n’identifient pas de lien significatif.
Les chercheurs proposent de faire une distinction supplémentaire dans l’hédonisme en distinguant l’approche hédonique (recherche du plaisir) de l’évitement hédonique (éviter les émotions négatives et la souffrance). Leurs résultats montrent que l’approche hédonique est liée à un plus grand bien-être, tandis que l’évitement hédonique a un impact négatif sur le bien-être. Chercher à éviter la souffrance est donc une mauvaise stratégie quand on cherche à être heureux.
Trouver l’inspiration, provoquer le flow et lien entre fitness et prise de médicaments
Provoquer l’émerveillement pour trouver l’inspiration
Dans une nouvelle étude, des chercheurs ont identifié un lien clair entre l’émerveillement et l’inspiration. En clair, lorsqu’on fait l’expérience de l’émotion d’émerveillement, via différents leviers relativement accessibles, on peut facilement se sentir inspiré. Une bonne manière de favoriser la motivation, la créativité et le positif au quotidien.
Comment provoquer le flow au travail ?
Lorsqu’on connaît son propre fonctionnement, c’est-à-dire qu’on a une métacognition bien développée, il est possible de générer un état de flux plus facilement. Explications sur le flux, ses conséquences et pistes pour le dompter sont évoquées dans cette revue d’article. Pour être plus épanoui et productif au travail, c’est une excellente piste.
Santé cardiovasculaire, médicaments, anxiété et dépression
Le fitness (fait d’être en “bonne” condition physique), constitue une véritable protection contre l’anxiété et la dépression. Des chercheurs norvégiens sont allés plus loin en faisant le lien entre activité physique et prescriptions de médicaments. Si le sport n’est pas la panacée, il pourrait éviter la prise de certains traitements associés à la dépression et à l’anxiété. Traitements qui peuvent parfois être assez lourds en termes d’effets secondaires et de dépendance.
Merci d’être passé(e) sur le site et d’avoir pris le temps de lire cet article ! J’espère que vous l’avez apprécié.
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