La visualisation est un outil puissant qui, s’il est utilisé à bon escient, permet de mieux planifier des projets, ou au contraire d’être plus investi dans l’instant présent. Mais il existe d’autres façons d’utiliser cette approche appelée également imagerie ou pratique mentale. La pratique et le perfectionnement d’un mouvement en est un exemple parfait.
La visualisation est ainsi couramment utilisée dans le domaine sportif (préparation physique, musculation, répétition d’un mouvement technique), mais aussi dans le cadre des apprentissages moteurs d’une manière générale. La visualisation est donc d’une aide précieuse pour apprendre à jouer d’un instrument ou pour accélérer une rééducation.
Visualisation et sport
Dans le domaine du sport de haut niveau, la pratique mentale est utilisée depuis des décennies pour améliorer les performances des athlètes. Elle vient s’inscrire dans le programme d’entraînement comme un complément aux exercices physiques et techniques à proprement parler. Son intérêt s’explique assez simplement, puisque la stimulation nerveuse provoquée par une séance de visualisation permet d’activer les neurones concernés par le mouvement sans pour autant déclencher ce dernier. Mais en quoi cette approche apporte-t-elle un bénéfice supplémentaire par rapport à une exécution réelle des mouvements ?
Visualisation et force musculaire
De nombreuses études1,2,3 montrent que le simple fait de visualiser un mouvement fait gagner à peu près autant de force que le fait de l’effectuer réellement. Mais attention, pour que cela fonctionne, il faut pleinement imaginer l’exécution du mouvement, et augmenter la résistance virtuelle de manière régulière comme dans une vraie séance de préparation physique.
Dans ces études, il s’agit donc de s’asseoir et de visualiser l’utilisation d’une machine de musculation (ou la réalisation d’un mouvement de musculation) pour un certain nombre de répétitions et de séries, avec un temps de repos entre celles-ci. A chaque session, le sportif doit imaginer qu’il augmente la charge. En réalisant ceci 15 min par jour, 5 jours par semaine, on obtient un gain de force équivalent à la pratique réelle. Il faut cependant connaître le mouvement en question et l’avoir pratiqué au préalable pour générer une visualisation pertinente.
Les facteurs qui augmentent les effets de la visualisation
Les éléments qui vont influencer l’efficacité d’une telle pratique sont la précision, la bonne visualisation du mouvement, la fréquence de la pratique mais aussi l’association avec un mouvement réel4. Ainsi, la recherche nous indique que la visualisation seule est utile, mais qu’elle peut aussi être pratiquée en même temps qu’un mouvement réel pour le rendre plus efficace.
L’association de la visualisation à un entraînement permet également d’obtenir plus de gains de force qu’un entraînement seul5. Cela est notamment vrai quand on effectue les mouvements mentalement pendant les périodes de récupération entre deux séries de mouvements réels3,5. De même, il est plus efficace de guider soi-même sa session de visualisation plutôt que d’écouter quelqu’un ou un enregistrement. Le processus est ainsi réellement un processus actif (on est totalement source et acteur de notre pratique mentale).
En conclusion, quelle que soit la modalité choisie, combiner des séances de visualisation précises et riches en détails avec des séances d’entraînement bien menées est plus efficace que de réaliser un entraînement seul.
Visualisation et mouvement
La visualisation permet d’agir sur le système nerveux et son intérêt ne se limite donc pas uniquement à la pratique de la musculation ou de tout autre sport. En effet, on constate que la réhabilitation après une blessure est meilleure quand de la visualisation est associée à la rééducation motrice5. Après un accident ou une blessure, on peut donc agir mentalement pour être plus vite sur pied, dans la limite des dommages subis (nerveux, musculaires, etc.). La visualisation est donc un complément de choix aux séances de kinésithérapie et de rééducation.
Les bénéfices de la visualisation étant présents pour tout type de mouvement, on peut l’utiliser pour :
- être plus précis dans un geste sportif (service au tennis, squat en musculation, coup de pied au karaté, etc.)
- améliorer un geste technique professionnel
- accélérer l’apprentissage d’un instrument. Un guitariste ou un violoniste pourront ainsi effectuer des séances de visualisation pour pratiquer des gammes ou répéter un morceau en imaginant leurs doigts exécuter les mouvements appropriés sur le manche de leur instrument.
Comment fonctionne la visualisation ?
Grâce à la stimulation nerveuse envoyée aux muscles pendant une séance de pratique mentale, on développe la propagation d’un message nerveux pertinent ainsi que la capacité à recruter les fibres musculaires de manière correcte pour l’exécution du mouvement cible. Bien entendu, cette stimulation est en partie inhibée afin que le mouvement ne soit pas concrètement réalisé.
On travaille ainsi la commande nerveuse permettant une meilleure exécution du geste moteur visé. Par la même occasion, on va développer la force par un meilleur recrutement des muscles. C’est donc la précision de l’ordre envoyé par le cerveau au muscle que l’on va affiner. Néanmoins, il est important de noter qu’on ne développera pas le muscle en volume avec la visualisation seule. Seule la force, qui permet de mieux recruter les fibres musculaires, va augmenter. On pourra donc soulever plus de poids à masse musculaire équivalente grâce à la visualisation.
La masse musculaire ne se développera quant à elle que si le régime alimentaire et l’entraînement physique sont appropriés. La visualisation ne pourra donc au mieux que créer un terrain propice à la prise de masse. Il n’y a donc aucun “risque” de développer une masse musculaire très importante “par accident” en pratiquant uniquement la visualisation d’un geste technique.
Principaux bénéfices de la visualisation
Le but de cet article n’est pas de se focaliser sur tous les intérêts cognitifs de la visualisation, intimement liés à ceux de la pleine conscience. Néanmoins je vous propose, avant de passer à la pratique, de vous lister les principaux bénéfices de cette technique, en plus de ceux liés à la seule motricité5,6. Voici toutes les retombées positives d’une telle pratique :
- faciliter l’apprentissage de mouvements et de compétences
- augmenter la force
- réguler l’anxiété et le stress
- gérer la douleur et la récupération
- favoriser la relaxation
- augmenter la concentration
- favoriser la confiance en soi et à la motivation
Comment pratiquer la visualisation ?
Si l’intérêt de la visualisation dans le domaine moteur est bien établi, vous vous demandez certainement comment utiliser cette approche, concrètement. Un premier point essentiel, comme pour tout exercice, est d’être régulier. Une pratique plusieurs fois par semaine sera ainsi efficace, contrairement à une séance tous les 15 jours. Deuxièmement, il est très important de visualiser les choses précisément. Si tout est flou, peu stable et changeant, vous ne tirerez aucun bénéfice de votre pratique (si ce n’est un moment de détente agréable). Voyons immédiatement comment construire une séance de visualisation motrice
Construire une séance de visualisation
Pour que votre travail porte ses fruits, il faut respecter un certain nombre d’étapes.
1. Installez-vous confortablement
Détendez-vous. Fermez les yeux et respirez lentement en vous concentrant sur votre respiration pendant quelques instants.
2. Imaginez votre environnement
Représentez-vous le lieu de pratique en détail (salle de sport, équipement, instrument de musique, etc.).
3. Échauffez-vous
Imaginez-vous en train de vous préparer à l’exercice (que ce soit pour le sport ou la pratique d’un instrument).
4. Visualisez le mouvement
De la position de départ à la position d’arrivée, imaginez le film mental de l’action à réaliser en la vivant, comme si vous exécutiez réellement le mouvement. Pour un mouvement très simple, la visualisation d’un point de vue interne/associé (s’imaginer en train d’exécuter le mouvement) semble plus efficace selon la recherche.
Pour un enchaînement plus complexe, la visualisation interne ou la visualisation externe/dissociée (se voir en train d’exécuter le mouvement de l’extérieur) sont à utiliser en fonction de vos préférences. Visualisez l’action avec un niveau de détail élevé tout au long de l’exécution. Focalisez-vous sur les sensations kinesthésiques, et éventuellement sur les aspects visuels et auditifs pour que l’image mentale soit vive et réaliste.
5. N’hésitez pas à vous interrompre
Si quelque chose ne vous convient pas dans votre exécution, mettez votre film mental en pause, rembobinez et reprenez une exécution correcte. Pensez au problème rencontré et apportez les modifications nécessaires, en ralentissant au besoin l’exécution du mouvement.
6. Faites des séries
Qu’il s’agisse de sport, de musique ou de tout autre chose, découpez votre séance en séries de mouvements. Répétez un mouvement un certain nombre de fois et faites une pause réelle de quelques secondes à 1 minute. Enchaînez un certain nombre de séries définies au préalable. D’une séance à l’autre augmentez légèrement la difficulté, soit en augmentant le poids virtuel, le nombre de séries, ou encore la vitesse d’exécution (mais pas au détriment de la qualité du mouvement et de la visualisation).
Quand visualiser ?
Outre les séances de visualisation isolées, vous pouvez directement alterner pratique réelle et mentale pendant une séance d’entraînement, de rééducation ou de travail d’un instrument de musique.
En ce qui concerne la musculation, la visualisation peut être utilisée à plusieurs moments :
- Juste avant l’exercice pour préparer au mouvement et augmenter l’intensité de l’entraînement (visualisation simple du mouvement à exécuter).
- Pendant l’exercice pour mieux solliciter vos muscles (en se concentrant sur les sensations ou sur l’image mentale du muscle contracté). C’est tout simplement l’application de la pleine conscience à une séance de sport / à la pratique d’un mouvement spécifique.
- Entre les séries (pendant la récupération) pour optimiser les séances d’entraînement.
- Entre le séances avec des séances de visualisation complètes (telles que détaillées plus haut).
Ceci fonctionne avec n’importe quel mouvement suffisamment simple, qui ne nécessite par conséquent pas une concentration très importante pour être exécuté correctement.
Comment s’organiser ?
Comme pour toute pratique, la régularité est un critère central de réussite. Soyez donc réguliers et préférez plusieurs entraînements courts par semaine à une seule séance, très longue. Notez également vos sensations et progressions sur un carnet pour suivre l’avancement de votre pratique mentale et physique. Observez leurs interactions.
Enfin, comme pour la méditation, votre attention et votre focalisation vont s’améliorer en pratiquant. Au début, les pensées parasites risquent d’être nombreuses. C’est pourquoi il vaut mieux visualiser par petites périodes avec des pauses pour commencer. Ainsi, vos pensées et votre attention seront toutes à votre mouvement mental pendant les premières séances. Vous pourrez bien sûr augmenter la durée de la pratique au fur et à mesure. C’est aussi pour cette raison qu’on conseille généralement de commencer la pratique de visualisation par le travail sur des mouvements relativement simples. En effet, plus le mouvement est complexe, plus il peut être difficile de le visualiser de manière claire et détaillée pendant un long moment pour un débutant.
Visualiser c’est s’exercer !
Vous l’aurez compris, la visualisation est un outil puissant pour améliorer ses performances, récupérer plus vite et optimiser son temps, tout en alimentant sa motivation. Que ce soit dans le domaine sportif, technique, médical ou musical, c’est une technique très utile pour donner un coup de pouce à votre pratique. Par ailleurs, elle permet d’améliorer l’attention et la concentration puisque la visualisation est en réalité très proche des pratiques de pleine conscience et de méditation d’une manière générale.
Pour aller plus loin, plus vite, je vous invite donc à prendre un peu de temps pour faire marcher votre imagination et visualiser ! Et n’hésitez pas non plus à partager votre expérience en commentaire pour aider d’autres lecteurs à apprivoiser cette technique !
Références
- Shackell, E. M., & Standing, L. G. (2007). Mind Over Matter: Mental Training Increases Physical Strength. North American Journal of Psychology, 9(1), 189-200.
- Ranganathan, V. K., Siemionow, V., Liu, J.Z., et al. (2004). From mental power to muscle power – gaining strength by using the mind. Neuropsychologia, 42(7), 944-956.
- Lebon, F., Collet, C., & Guillot, A. (2010). Benefits of motor imagery training on muscle strength. Journal of Strength & Conditioning Research, 24(6), 1680-1687.
- Warner, L., & McNeill, M. E. (1988). Mental imagery and its potential for physical therapy. Physical Therapy, 68(4), 516-521.
- Lebon, F. (2009). Efficience du travail mental sur le développement et le recouvrement des capacités motrices – force musculaire et imagerie motrice. Thèse soutenue le 7 décembre 2009, Université Claude Bernard – Lyon 1.
- Abdin, J. M. (2010). Imagery for sport performance: A comprehensive litterature review. Ball State University, Indiana.
Merci d’être passé(e) sur le site et d’avoir pris le temps de lire cet article ! J’espère que vous l’avez apprécié.
N’hésitez pas à me laisser un commentaire ci-dessous si vous avez des questions ou des remarques. Je fais de mon mieux pour lire et répondre à tous les commentaires postés sur le blog, alors ne soyez pas timide !
Et si vous appréciez le contenu proposé sur se-realiser.com, vous pouvez vous inscrire à notre newsletter (formulaire d’inscription dans la colonne de droite) pour rester au courant de toutes les actualités du site (pas de spam, pas de revente d’informations, rassurez-vous !).
Bonjour, merci pour cet article très intéressant! J’ai une sclérose en plaques avec très peu de mobilité et je suis en fauteuil roulant électrique. Que me conseillez vous pour recréer des connexions cerveau/muscles(nerfs)? j’ai du mal à me visualiser, par contre je me visualise en train de marcher dans mes rêves! Merci
Bonjour Sandrine,
Je ne suis pas médecin, je ne peut donc pas vous conseiller tel ou tel type de protocole. Néanmoins la visualisation de mouvements simples peut toujours apporter un plus à des exercices réels avec un professionnel de santé (si cela est possible et préconisé dans votre situation).
Bonjour
Je suis professeur de qi gong et on utilise la visualisation quand la personne ne peut pas bouger pour diverses raisons
Mais je voudrais également l’utiliser pour faire certains mouvements qui sont plus complexes à faire
Pouvez-vous m’indiquer si il y a des formations ou m’indiquer des livres pour me former merci
Bonjour,
Je sais que la visualisation est beaucoup utilisée dans le milieu sportif, et généralement enseignée dans les filières STAPS à l’université, notamment en master. En revanche, le terme “d’imagerie mentale” est plus souvent utilisé pour parler de visualisation en France.
La visualisation PETTLEP provient justement du monde sportif et peut être une bonne entrée en matière pour construire des séances plus précises.
J’espère que ces quelques éléments pourront vous aider. Je n’ai pas de références d’ouvrages complets en tête ou connaissances de formations spécifiques sur le sujet, hors université ou instituts officiels comme l’INSEP, mais vous pourrez probablement obtenir plus d’informations en vous rapprochant de ces structures
Merci pour votre commentaire et à bientôt sur le site ! 🙂
Bonjour, félicitation pour votre article, il est très inspirant. J’ai une question par rapport à la visualisation interne d’un mouvement de musculation. Il est certes facile de se voir entrain de réaliser un mouvement à la ‘première personne’ comme un bicep curl mais qu’en n’est t’il pour un mouvement comme le leg curl (ischio jambier)? Je ne peut pas vraiment me voir en visualisation interne puisque je n’ai pas de yeux derrière la tête doc la seul manière de voir mes muscles travailler est dans un miroir, comme à la salle de sport ce qui reviendrais à une imagerie externe (à la troisième personne). Pourtant votre article et les études réaliser à ce sujet semble démontrer que les mouvement de… Voir plus »
Bonjour Raphaël et merci pour votre commentaire.
Effectivement, pour les mouvements simples la visualisation interne semble plus efficace. Il s’agit de s’imaginer dans la situation réelle, en train d’exécuter le mouvement, avec toutes les sensations associées. Pour du leg curl, cela revient effectivement à ne pas “voir” votre jambe, mais plutôt à vous imaginer dans la position de l’exercice avec tous les efforts et ressentis associés.
La visualisation est à associer à tous les sens malgré son nom “trompeur”. Cela inclus donc aussi la proprioception 🙂
Je vous invite à consulter cet autre article du blog qui permettra peut-être de clarifier les choses.
N’hésitez pas si vous avez d’autres questions.
Bastien
[…] Site web : WAGENER Bastien. “Visualisation et mouvement (sport, musique, rééducation)”. https://se-realiser.com/ . Pas de date de publication. Consulté le 8 juin 2020. Disponible à l’adresse : https://se-realiser.com/visualisation-et-mouvement-sport-musique-reeducation/ […]
Article et sujet très motivant , j’étais toujours besoin de tels conseils et surtout les explications dans le sujet .
Merci Salim ! Je viens de publier un autre article qui complète ce dernier si cela vous intéresse :
https://se-realiser.com/visualisation-pettlep/
[…] Si vous souhaitez en savoir plus sur le pouvoir de la visualisation, je vous recommande cet article passionnant. Et n’oubliez pas de continuer à suivre des cours en studio de yoga pour […]
Merci pour cet article très intéressant et extrêmement bien documenté. Je crois très fort au pouvoir de la pensée et ce texte résonne particulièrement avec ce que je ressens dans ma pratique du yoga. Je le partage de ce pas sur mon blog, si ça ne t’ennuie pas ? Bonne continuation et au plaisir de te lire à nouveau !
Bonjour Jess et merci pour ton commentaire. Aucun souci pour le partage, tant que se-realiser est référencé, il n’y a aucun problème, au contraire !
Bonne continuation également dans ton activité !
Bastien.
Merci infiniment à toi pour ce super travail ! J’ai mis le texte à jour pour que tu sois justement mis en lumières 😉 Au plaisir !
Bonjour Bastien, Je suis un peu à la traîne car apparemment tu as écrit cet article il y a pas mal de temps maintenant mais comme je connais ton site que depuis peu… 😉 En tout cas merci pour toutes ces explications. Je voudrais savoir si tu saurais me dire si il est possible d’améliorer sa capacité de visualisation. J’entends pas là réussir à avoir des images un peu plus réalistes, plus nettes. Dans mon cas, j’ai beaucoup de difficulté à créer des images. J’arrive en quelque sorte à les imaginer (et encore…) mais c’est flou, c’est pas vraiment bien représenté. Pour te donner un exemple concret, quand j’étais au Lycée et qu’il fallait s’imaginer un objet en 3D dans… Voir plus »
Bonjour Ludo, Pas de souci pour la lecture de l’article, en plus je les remets à jour régulièrement 🙂 Pour ce qui est de la visualisation, c’est toujours plus facile avec des choses que l’on connaît et que l’on pratique. Pour un objet qu’on est en train de concevoir, c’est bien sûr plus compliqué. Avec un objet réel, le mieux est de l’étudier de près, de le manipuler pour mieux l’avoir en tête. Si je reprends l’exemple du sport ou du mouvement de l’article, c’est le fait d’avoir déjà pratiqué le mouvement “en vrai” qui aide à visualiser : savoir ce que “ça fait” de marcher, de faire un squat ou de jouer un accord de Do majeur à un… Voir plus »
Je te remercie pour ta réponse. Cela me donne en effet quelques pistes. Juste deux dernières questions sur ce sujet si cela ne te dérange pas : – Lors de la visualisation, si par exemple je décide d’améliorer mon explosivité en faisant des pompes (mouvement que je connais bien), est-ce que je suis censé “voir” exactement comme si j’étais dans la réalité (comme quand on rêve) ou est-ce que ça peut être un peu flou, c’est à dire que je m’imagine bien faire le mouvement, je peux même imaginer le sol mais je n’aurai pas un niveau de détails “extraordinaires”, tout en étant quand même efficace ? – Sur certains sites de développement personnel ou livres que j’ai pu lire,… Voir plus »
Pour ce qui est du mouvement, il s’agit en effet de le voir comme dans la réalité, en sachant qu’on peut moduler les différentes modalités (vue à la première ou à la troisième personne, lieux et environnements différent, etc.). L’essentiel est que le mouvement soit bien visualisé, en impliquant les sensations motrices, proprement, le tout avec une bonne stabilité (il faut éviter de changer de point de vue ou de lieu entre chaque pompe, pour reprendre ton exemple). Mais, bien sûr, ce sera moins précis que la réalité. Au début il vaut mieux faire des sessions courtes, fixer les modalités et répéter l’exercice. Cela deviendra plus facile avec le temps. Pour ce qui est des objectifs, il s’agit plus de… Voir plus »
Merci beaucoup pour ces précisions supplémentaires 🙂
Bonjour Bastien, tout d’abord un grand merci à toi pour cet article très intéressant. Je suis un grand fan et pratiquant de skateboard, majoritairement street. En deux mots, le street, ce n’est pas la pratique du skate dans des courbes (rampes, bowl, half-pipe) mais sur des surfaces planes , en sautant des marches ou encore en glissant sur des bancs ou des barres métalliques. Le tout, en faisant tourner la planche sous nos pieds selon la figure que l’on souhaite réaliser (c’est plutôt difficile à expliquer sans utiliser de vocabulaire spécifique, j’espère que tu pourra te faire une idée). La précision requise par l’exécution de ce type de mouvement est impressionnante. Aussi, ton article m’intéresse par rapport à cette pratique.… Voir plus »
Bonjour Edgar, Tout d’abord merci pour ce long message ! Pour la description du street, je vois très bien de quoi il s’agit ! En réalité, on peut travailler sur des mouvements complexes qui se déroulent sur un temps court, mais cela nécessite un peu plus de travail et un peu plus de temps, justement à cause de la complexité des mouvements en question. Dans ces cas là, le mieux est d’écrire un script précis sur lequel tu vas pouvoir te baser pour tes séances de visualisation. Si tu es à l’aise avec l’anglais, voici quelques éléments utilisés par des athlètes d’équipes olympiques. Certains de ces sports ont des critères de complexité similaire au street : https://www.nytimes.com/2014/02/23/sports/olympics/olympians-use-imagery-as-mental-training.html Pour les chutes,… Voir plus »
Bonjour Bastien,
un grand merci à toi pour cette réponse, je ne pouvais m’attendre à mieux.
Je vais lire l’article que tu m’a fourni et je vais me préparer un script, cela m’aidera, au départ, à ne pas me perdre lors de mes séances.
Bonne continuation dans ce que tu fais, tu as l’air de beaucoup t’investir et je suis étonné de trouver des articles gratuits, de cette qualité.
Edgar
Bonjour Edgar,
Merci beaucoup pour ce retour très positif 🙂
N’hésite pas à laisser un commentaire pour me dire comment ta pratique de visualisation évolue (difficultés, observations, effets, etc.).
Bonne continuation à toi aussi et peut-être à une prochaine fois sur le blog !
Bastien.
Bonjour et merci pour votre présentation très intéressante sur la visualisation Vous parlez d’un protocole qui existe au sujet de la visualisation pour la période d’immobilisation lors d’une fracture par exemple afin de pouvoir garder une meilleure mobilité par la suite
est-ce que vous pouvez m’en dire plus ou me donner un lien qui me permettrait de travailler de façon efficace pendant la l’immobilisation de mon coude fracturé Je vous remercie d’avance
Bonjour Evolène, Pour travailler de façon efficace pour garder une meilleure mobilité, je vous conseille d’appliquer tout simplement la visualisation seule par petites séances courtes tous les jours. Vous pouvez le faire pour un seul mouvement qu’il vous est impossible de faire à cause de votre fracture, ou travailler en plusieurs fois sur des mouvements complémentaires. Vous pouvez donc commencer par choisir quels mouvements (par exemple de musculation) vous allez travailler mentalement. Ensuite, mettez en place des séances de visualisation de quelques minutes chaque jour où vous allez imaginer travailler spécifiquement ce mouvement. Il faut l’imaginer en temps réel, comme si vous le réalisiez vraiment. Vous pouvez vous aider en le faisant réellement avec l’autre bras d’abord (cela peut aider… Voir plus »
Bonjour je suis un jeune basketteur et je voudrais savoir si le fais d alterner entraînement par la visualisatiion est pratique réelle va m’aider a progresser rapidement.
Merci
Bonjour, Tout d’abord, merci de votre passage sur le site ! Pour ce qui est de la progression de vos performances, une visualisation rigoureuse, en complément d’une pratique réelle efficace devrait vous permettre de progresser plus vite. Cependant, comme indiqué dans l’article, c’est un vrai exercice de concentration où il faut se focaliser en détail sur le mouvement à réaliser. Je vous conseillerais donc de vous focaliser sur un seul type de mouvement pour commencer, et d’augmenter la durée de la visualisation progressivement (commencez par des sessions de 5 minutes, puis augmentez la durée pour arriver à 10 ou 15 minutes). En effet, se concentrer réellement sur un mouvement et s’imaginer précisément en train de le réaliser est loin d’être… Voir plus »
Bonjour,
Lors de formation en plongee tek, les etudiants doivent memoriser des reponses tres complexes a des situations donnees. Ces reponses demandent generalement une succession de geste tres precis. Afin de mettre en place ces automatismes, il ya bien sur le travail dans l’eau, mais aussi , au sec, nous leur faisons imaginer la situation et mimer les gestes qu’ils auront a effectuer. Ce type de mise en place est tres efficace et il me semble s’apparenter au procede de visualisation. Est ce le cas et si oui, y aurait il d’autres moyens de mettre ces reponses en place de manieres encore plus efficaces que ce soit au niveau proprio ceptif ou psychologique.
Cordialement
Renaud
Bonjour Renaud, Oui, c’est exactement ça : de la visualisation. Pour augmenter l’efficacité de la visualisation, on peut commencer par une phase de “relaxation” comme je le décris dans l’article. Cela permet de ralentir le rythme des pensées et d’être plus disponible et concentré pour imaginer l’ensemble des mouvements à effectuer. Pour faciliter la mise en place, on peut également guider la visualisation dans un premier temps, pour aider les étudiants à se concentrer et à se représenter toutes les phases et gestes voulus. Sans aller jusqu’à de l’hypnose, cela permet d’avoir un premier contact plus aisé avec la visualisation, avant d’accompagner progressivement les étudiants vers une pratique en totale autonomie. Enfin, avoir pratiqué le mouvement dans l’eau au préalable… Voir plus »
Bonjour je pratique de façon amateur le sport boule lyonnaise .
J’ai commencé l’an passé a réfléchir” à l’amélioration de ma course d’élan et de la banalisation de mon mouvement pour atteindre l’objectif (toucher la boule adverse )
J’ai commence à compter de 1 à 10 pendant mon mouvement , j’ai été surpris du gain de performance en compétition
Je me demandais si je pouvais activer d’autre leviers ?
Vous remerciant
Bonjour, Merci de votre passage sur le site et de votre commentaire. Vous avez visiblement commencé à utiliser une pratique qui se rapproche de la pleine conscience pour mieux prendre conscience de votre mouvement. C’est vrai que cela peut déjà avoir des effets significatifs. En ce qui concerne la visualisation de manière générale, vous pouvez également prendre quelques instants pour visualiser votre mouvement juste avant le lancer. Cela peut éventuellement vous aider à affiner le mouvement et à préparer le corps à l’exécution de celui-ci. Cette visualisation peut bien entendu aussi s’utiliser entre les séances d’entraînement. Il “suffit” pour ce faire de se représenter le mouvement de manière très précise pour que cela ait un réel impact (comme décrit dans… Voir plus »
Bonjour Gautier ! Tout d’abord merci pour ce commentaire détaillé 🙂 En réalité pour la perspective de la visualisation (interne ou externe), cela dépend des tâches et surtout de l’expertise. Pour certaines tâches, la visualisation interne est supérieure : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3803114/ Pour d’autres, l’utilisation de la visualisation externe, du moins dans un premier temps, semble présenter un avantage : https://goo.gl/PmqAs2 Dans la rééducation également, il semble plus pertinent d’utiliser la visualisation avec une perspective interne. Pour la répétition pure d’un mouvement et le développement de la force, les études citées dans l’article vont dans le sens d’une plus grande efficacité de la visualisation d’un point de vue interne. Une fois qu’on a dit ça, effectivement, il n’y a pas une bonne… Voir plus »
Hello Bastien, Je suis psy et préparateur mental dans le sport et la musique, merci pour la qualité de ton article. Par contre si je peux me permettre. On dit souvent que les gens se visualisent soit de l’extérieur de leur corps, soit de l’intérieur. Il n’y a pas une bonne et une mauvaise façon. Donc je pense que ton conseil de se mettre quoi qu’il arrive à l’intérieur pour être acteur ne semble pas opportun. Mais si tu as lu un article scientifique qui dit le contraire je suis preneur 🙂 Sinon, un autre détail de puriste 🙂 Imagerie : c’est visualiser uniquement avec l’image. Alors que la visualisation, c’est utiliser tous les sens (le fameux modèle VAKOG que… Voir plus »
Merci pour ce commentaire très intéressant. En effet, l’aspect moteur est très important dans l’apprentissage d’un instrument et est souvent travaillé de manière peu explicite.
Je ne connais la méthode MAUS que de nom en revanche ; auriez-vous des références ou des ouvrages à conseiller sur le sujet ?
Pour la rééducation du mouvement, la visualisation fonctionne vraiment bien pour faciliter la récupération et accélérer le retour à la normale. De nombreuses études scientifiques en ont démontré l’efficacité et proposent des protocoles et des approches précises.
Je suis tous les jours en plein dans le domaine de l’imagerie mentale et de la visualisation (vis à vis de positions de doigts, sur un clavier musical). En effet mon propos et d’essayer d’initier des non musiciens à la technique du piano, même s’ils ne maîtrisent pas le solfège. J’utilise pour les premières séances (et parfois en restant volontairement longtemps à ce stade) UN CLAVIER MUET …….(le clavier sonore étant une sorte de deuxième étape non prioritaire) La technique d’apprentissage est très cognitive car elle utilise la méthode MAUS, qui n’utilise ni des notes, ni de la théorie musicale, mais qui est basée sur des images schématiques, spécifiques, en lien avec différentes codifications de lecture. Dans cette méthode, la… Voir plus »